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Auteur/autrice : Jonas Lismont

Rencontre estivale « intergénérationnelle » dans l’Allier

La rencontre « Œuvrer ensemble » s’est tenue du 8 au 14 août 2015 au Foyer Michaël. Ce projet innovant visant à faire dialoguer les générations par l’approfondissement d’une réflexion commune a été soutenu financièrement et moralement par la Fondation Paul Coroze, permettant de donner plus de rayonnement à l’événement et à réduire les frais d’inscription.

Début août, 34 personnes entre 22 et 69 ans se sont rencontrées pour une semaine au Foyer Michaël (Allier) autour du thème « Œuvrer ensemble : Pourquoi ? Comment ? Comprendre les forces agissant dans le social ». Cercles d’échange, modelage, conférences et temps d’initiatives ont rythmé les journées. Cette rencontre fut intense, pas seulement parce qu’il s’agissait d’approfondir un thème, mais parce que nous nous sommes observés nous-mêmes : suis-je réellement en mesure de rencontrer les autres ? Puis-je me remettre en question à un point tel qu’une rencontre puisse se produire ? Des tensions sont vite apparues entre participants, faisant émerger un autre problème : au fond, qu’est-ce qui nous relie les uns aux autres, et d’où vient cette certitude profondément ancrée que nous devons continuer à chercher une chose commune malgré les différences ? La rencontre s’est ainsi transformée en laboratoire de la société tout entière.

Des images sont apparues. Ce n’est pas par politesse que je dois écouter l’autre, mais parce que lui seul est en mesure de me dire ce que je fais sur la terre. Sans l’autre, je ne pourrai le trouver. Et cela, il ne peut me le dire que lorsque nous sommes en confiance. Ce n’est que lorsque le Christ a confié à la Samaritaine qu’il avait besoin d’eau, et que la Samaritaine a reconnu qu’elle avait besoin de « l’eau vive », ce n’est que lorsque les deux ont fait part à l’autre de leur détresse et de leurs besoins qu’ils ont pu parler du sens des choses et du monde : « ceux qui adorent réellement le Père l’adoreront en esprit et en vérité ». Ce n’est qu’alors qu’ils abordent ce quelque-chose qui peut maintenir la société et la re-fonder. Ce quelque-chose reste cependant indéterminé. Et il faut bien de l’audace dans la rencontre de l’autre pour faire apparaître les contours de cet indéterminé fondateur. Bien qu’elle puisse parfois sembler vouée à l’échec, cette recherche est sans doute ce qu’il y a de plus pressant aujourd’hui.

Jonas Lismont

Lettre ouverte mai 2015

Éditorial : Un bien beau programme !

Non, il ne s’agit pas de ce qui va passer ce soir à la télévision ! Ce programme est ancien et très ambitieux. Vous en connaissez l’articulation, elle apparaît sur chaque bâtiment officiel français : « Liberté – Égalité – Fraternité ». Mais quel est ce « cocorico » soudain ? En quoi cela concerne- t-il la Fondation Paul Coroze? C’est à la fois assez simple et effectivement ambitieux.

Liberté : c’est celle de nos donateurs, dont les gestes généreux se fondent sur une impulsion qui leur est propre. Ce qu’ils offrent, cet argent est celui dont l’impact est le plus noble : c’est celui qui rend possible, qui ouvre des portes, en particulier pour des impulsions novatrices. Liberté également du Conseil de la Fondation, qui décide en toute indépendance des projets qu’il soutient, bien évidemment en cohérence avec les buts de la Fondation, « d’utilité publique ».

Égalité : elle prévaut lors de l’étude des demandes d’aide des étudiants, car même si tout choix est un renoncement, nous devons nous attacher à une impartialité la plus parfaite possible. Vu « en creux », ce terme d’égalité nous rappelle que cer- taines formations n’ouvrent pas droit à des aides de l’État, que tous les étudiants ne sont donc pas sur un pied d’égalité. La Fondation Paul Coroze compense modestement cette réalité : aider celles et ceux qui se forment aux métiers issus des impulsions de Rudolf Steiner, et qui ont besoin pour cela de soutien, est un rôle unique, il nous oblige.

Fraternité enfin : en premier lieu celle qu’exprime la sphère de bienveillance constituée par l’ensemble des donateurs. Mais aussi ce lien invisible entre tous ceux qui ont pu être aidés et dont la reconnaissance s’exprime avec une diversité et une sensibilité qui réchauffent le cœur. Vous en trouverez quelques exemples dans ces pages. En ces temps troublés et violents, marqués par un égoïsme souvent très développé, reconnaissons les actes qui prouvent que cette fraternité est possible.

Alors, ce programme ambitieux vous tente? Nous oui! Aidez-nous à le mettre durablement en œuvre au sein de la Fondation Paul Coroze, aucune contribution n’est trop modeste pour cela.

Bonne lecture à tous !
T. M., vice-président

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