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Remerciements d’Ilona et d’Estelle

Bonjour,

Dessin original d’Ilona W.

Je souhaite vous remercier chaleureusement pour la bourse que vous m’avez accordée pour faire ma formation en massage Pressel. Cette formation est vraiment enrichissante, elle m’apprend beaucoup sur le rapport à l’humain et la compréhension de notre corps. Elle me permet aussi de découvrir des notations plus théoriques sur l’anthroposophie grâce aux apports des médecins.

Le massage permet à notre corps de se mettre en mouvement ou de rester en mouvement. Le massage est bien sûr lié au mouvement. Il ne se limite pas au corps physique, il agit aussi sur le corps éthérique qui est lui aussi en perpétuel mouvement. Si les mouvements se « bloquent », notre corps est perturbé. Le massage permet, par le toucher et ses mouvements, de relancer cette circulation, ce dynamisme, en rétablissant l’harmonie entre corps et mouvements, c’est sûrement un des secrets de la santé. Voilà un aperçu de ce qu’on apprend.

Les stages sont vraiment riches. Après chaque module je me sens pleine d’énergie, remplie intérieurement. C’est une formation qui m’intéresse énormément. Je pratique de plus en plus le massage, je suis enthousiaste et je compte bien continuer cette formation jusqu’au bout ! Il me reste encore le dernier stage à faire ainsi que la certification.

En vous remerciant

Amicalement

Ilona W.

 

En ce début d’année 2025 je souhaite vous exprimer ma profonde reconnaissance pour toute votre aide et le soutien financier que j’ai reçu de la Fondation Paul Coroze pour ma formation à l’Eurythmeum (Suisse). 

Faire de l’eurythmie est un grand bonheur pour moi et je suis heureuse d’avoir la possibilité de l’apprendre dans une école qui me plait beaucoup.

Je vous souhaite une belle année à venir.

Vous remerciant bien chaleureusement,

Estelle D.

Quelques mots à propos du Foyer Michaël

Mémoire d’une aventure partagée 

Au début de l’année 1970, Pierre [della Negra] a suggéré à madame Coroze d’imaginer une formation en France pour les jeunes, fondée sur les études anthroposophiques. Il avait comme modèle l’Emerson College en Angleterre, où nous nous sommes rencontrés.

Inauguration du Foyer Michaël le 18 octobre 1970 à Chatou. Simonne Rihouët-Coroze s’adresse à l’assemblée.

Madame Coroze a été enthousiaste et l’Association Paul Coroze a acheté en juillet 1970 une maison à rénover. Au début de l’été, un chantier avec Pierre et le premier groupe d’étudiants mené par André Guilbaud a été entrepris. Le 18 octobre 1970, le Foyer a ouvert ses portes au 5 rue Georges Clemenceau à Chatou.

Quelques années plus tard, nous sommes partis pour nous investir dans un autre projet en Vendée et ce sont Berthin et Madeleine Montifroy qui ont géré le Foyer durant ce qui s’est révélé être une parenthèse de trois ans. En 1980, Pierre et moi avons rouvert le Foyer Michaël, porté par une nouvelle association, à la Mhotte dans l’Allier. Beaucoup de travail et de développements ont finalement conduit le Foyer à s’installer sur la ferme des Béguets.

Les dons et la mobilisation ont afflué de toutes parts. L’engagement, l’énergie et la foi en l’avenir ont porté le projet toujours plus haut. Je ne peux malheureusement pas mentionner tous nos soutiens dans cette brève évocation. Plus d’un millier d’étudiants sont passés par le Foyer Michaël ; leur passage à chacun est gravé dans notre souvenir, dans les constructions et dans l’évolution du projet. Nombre d’entre eux ont trouvé leur voie, un sens ou une ambition nouvelle pour leur futur. Nombre d’entre eux nous témoignent encore aujourd’hui de l’importance de cette année dans leur destinée. 

Puis le nombre d’étudiants a diminué et après le Covid-19, il semblait difficile de maintenir la formation avec si peu d’étudiants ; c’est ainsi qu’en 2025 l’année générale du Foyer n’a pu ouvrir car seulement quatre étudiants étaient inscrits, trop peu pour la mobilisation humaine et matérielle qu’exigeait nécessairement notre programme pédagogique et social.

La suite reste à inventer, d’autres formes sont en construction, le monde change, le Foyer doit s’adapter et il saura répondre aux besoins des jeunes comme il l’a fait durant des décennies.

Porte du 1er Foyer Michaël à Chatou

Merci à tous ceux et celles qui ont participé à cette aventure, à l’équipe qui a tenu le Foyer ces dernières années, dans le cadre de la Fondation Paul Coroze qui a soutenu tant d’étudiants et porte aujourd’hui la lourde tâche de l’avenir du Foyer. Merci aussi et surtout à tous les étudiants qui, avec confiance et engagement, nous ont donné la possibilité de participer à une aventure unique et incroyable. 

Vivien della Negra

 

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Nos plus sincères remerciements

En cette période de mue évoquée par Vivien della Negra, les membres du conseil de la Fondation Paul Coroze souhaitent témoigner d’une sincère et profonde reconnaissance à toutes celles et à tous ceux qui ont œuvré avec passion, constance et talent, parfois durant plusieurs décennies, au service du Foyer Michaël et de son rayonnement.

Foyer Michaël à Chatou après rénovation

En tout premier lieu, nos pensées vont naturellement à Pierre et Vivien della Negra, fondateurs et responsables historiques du Foyer Michaël de 1970 à 1973 et de 1980 à 2019 qui en furent les piliers essentiels. Nous saluons également chaleureusement Lucien Defèche et James della Negra, qui se sont impliqués depuis le début des années 2000 et qui ont graduellement assumé des responsabilités plus importantes pour la Fondation, à partir de 2014 et jusqu’en 2024, perpétuant l’élan initial tout en apportant leur propre créativité à ce projet collectif. Ils avaient à leurs côtés une équipe riche de compétences, dont il faut citer au moins quelques noms : Jean Bacourt, Jérémie della Negra, Paul Guilbaud, Brigitte Tranchepain, et bien sûr, Susanne Fritz.

Nos pensées vont aussi aux professeurs intervenants, qui ont tant donné au fil des années, avec dévouement et générosité.

Un chaleureux merci également à Hugh Ratcliffe. Par la création et l’entretien patient d’un magnifique jardin, développé avec le soutien précieux d’une équipe de bénévoles et, ces dernières années, l’aide de Denis Goyer, il a offert et continue d’offrir au Foyer bien plus qu’un simple approvisionnement régulier en légumes et fruits biodynamiques de la plus haute qualité : il a aussi partagé son savoir lors de leçons de jardinage vivantes et inspirantes.

 

Foyer Michaël aux Béguets

Notre gratitude se tourne aussi vers les nombreux donateurs et soutiens financiers qui ont su percevoir la valeur profonde et la portée humaniste de cette initiative, allant parfois jusqu’à engager leur équilibre financier personnel afin d’aider le Foyer à traverser des périodes difficiles et incertaines. Une autre forme d’engagement tout aussi précieuse, sans laquelle le Foyer n’aurait jamais pu perdurer et se renouveler ainsi, est celle du bénévolat : une implication généreuse, souvent prolongée sur de nombreuses années, qui fut le fait des responsables successifs de l’association du Foyer Michaël, des deux équipes qui l’ont porté successivement, des enseignants et intervenants de tous horizons, de celles et ceux qui ont patiemment entretenu et amélioré les bâtiments et les jardins, des artisans et constructeurs qui ont bâti et [a]aménagé ces lieux avec cœur et savoir-faire, ainsi que de toutes ces personnes qui ont accueilli avec chaleur, empathie et attention les étudiants, stagiaires et visiteurs, faisant du Foyer un espace propice à la rencontre humaine, à la découverte et à l’épanouissement individuel et collectif.

C’est grâce à cette diversité d’engagements, portés par tant de visages et tant d’énergies, que le Foyer Michaël a pu traverser les décennies. 

François Lusseyran 

 

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L’aube d’un nouvel élan

L’institution que nous nommons encore Foyer Michaël vit toujours. Le conseil de la Fondation a pris en charge l’ensemble de sa gestion pour assurer la bonne marche de cet imposant ensemble. 

Depuis le 1ᵉʳ mars, le Foyer Michaël s’engage dans une étape nouvelle avec l’arrivée de Nicolas Sialelli, nommé responsable, et de Kasia Sialelli, chargée du soutien organisationnel. Fidèle à sa mission de favoriser l’émergence d’initiatives vivantes, la Fondation leur a confié la tâche d’insuffler une dynamique nouvelle tout en respectant l’esprit du lieu. La fin de l’année d’orientation en juin 2024, qui avait permis à tant de personnes de découvrir l’anthroposophie à travers la pratique artistique, ne marque donc pas la disparition du Foyer, mais son évolution vers une structure modulable ouverte à différentes activités.

Dès leur prise de fonctions, Nicolas et Kasia ont optimisé la location des salles et l’hébergement en privilégiant un accueil personnalisé répondant aux besoins de chaque groupe. Dans ce cadre, Jérémie della Negra continue de veiller avec attention à la restauration et régale les convives avec des repas savoureux, aux menus recherchés, où se mêlent créativité, finesse et générosité. Arrivé en avril, Yves Matichard a rejoint l’équipe en tant que responsable de la maintenance. Il orchestre l’entretien courant et un programme de rénovations progressives. Son action s’inscrit pleinement dans l’engagement de la Fondation à garantir la fonctionnalité des lieux tout en les améliorant afin d’accueillir au mieux les projets à venir.

Le Foyer reçoit désormais régulièrement des séminaires, des formations et des sessions de recherche fondées sur l’anthroposophie. Plusieurs organismes de formation ont déjà choisi le domaine des Béguets pour leurs sessions résidentielles, séduits par un lieu propice à la concentration et aux échanges créatifs.

Foyer Michaël en juin 2025. Photo Nicolas Sialelli

Parallèlement, les ateliers hebdomadaires restent le cœur battant du Foyer. Ouverts à tous, ils offrent un large éventail d’expériences artistiques et corporelles : eurythmie, anthropologie générale, modelage, danse, sculpture, gravure, peinture, gymnastique Bothmer et chant choral. Animées par des intervenants passionnés, ces rencontres favorisent le dialogue entre débutants et pratiquants confirmés dans une atmosphère chaleureuse. Les échos soulignent la qualité pédagogique et l’accompagnement individualisé proposés.

Kasia supervise désormais l’intendance, veillant autant à la qualité de l’accueil des groupes qu’à la convivialité quotidienne. Nicolas, de son côté, élabore un calendrier annuel alternant stages courts, semaines d’étude et évènements culturels, offrant ainsi une visibilité nouvelle aux intervenants extérieurs et aux partenaires pédagogiques. 

La Fondation Paul Coroze se réjouit déjà des premiers résultats : fréquentation en hausse, réseaux élargis, forte satisfaction des utilisateurs et, surtout, maintien d’un lieu dédié à la croissance intérieure par l’art et la connaissance de l’être humain. Autant d’initiatives qui illustrent l’élan nouveau du Foyer Michaël et confirment la volonté de la Fondation d’accompagner des projets porteurs de sens.

La nouvelle équipe du Foyer Michaël − de gauche à droite, Yves Matichard, Nicolas et Kasia Sialelli. Photo : Jean Sialelli

Bien sûr, l’objectif de pouvoir proposer une nouvelle forme d’« Une année au Foyer Michaël », adaptée à notre temps, fait partie des projets qui tiennent le plus à cœur aux membres du conseil de la Fondation d’autant plus que cela figure explicitement parmi nos moyens d’action. Mais pour que la jeunesse (et les moins
jeunes) puisse répondre à cette offre, il faut encore attendre que la stimulation de toutes les formations portées par l’anthroposophie, stimulation à laquelle nous tâchons d’œuvrer, permette de toucher un cercle plus large, voire international. Espérons que la persévérance dans l’initiative, accompagnée de votre soutien, ouvrira au Foyer Michaël un futur aussi habité que par le passé, mais rayonnant encore d’avantage. 

 François Lusseyran

 

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Christian Valera, un ancien étudiant du Foyer Michaël, a réalisé deux interviews filmées de Vivien Della Negra d’une durée de 30 minutes chacune. 

Elle y parle de sa biographie en lien avec le Foyer Michaël, où elle a œuvré plus de 50 ans.

Accèdez aux films via les liens :

1ère partie | 2e partie | Intégrale de la rencontre avec Vivien

ou en cherchant « Vivien et le Foyer Michael, intégrale » sur la chaine « Itinéraire de vie » sur youtube.com

La série documentaire est là ! Prendre soin de l’Humain et de la Terre

Retour sur la première projection de notre série documentaire

François Lusseyran, Kaori Kinoshita et Alain Della Negra répondent aux questions du public lors de la première parisienne à L’Entrepôt.

Sur invitation de la Fondation Paul Coroze et de la Société anthroposophique en France, environ 70 personnes se sont rendues le matin du 10 mai à L’Entrepôt, un cinéma d’art et d’essai bien connu des Parisiens, pour la projection de trois des quatre films documentaires réalisés par les cinéastes Alain Della Negra et Kaori Kinoshita. À l’origine du projet, on trouve la volonté du conseil de donner plus de visibilité aux champs professionnels que la Fondation cherche à soutenir, en posant dans le paysage médiatique un témoignage vivant de leur réalité − une façon de contribuer, si possible, à leur pérennité. La concrétisation de cette volonté a été confiée à Alain et Kaori en totale liberté de trouver la forme cinématographique qui puisse au mieux témoigner. L’idée de départ était des mini-séries de 10-20 minutes. Au fil des tournages et du matériel récolté, il a évolué jusqu’à son format actuel d’environ 40 minutes pour chacun des quatre épisodes. Le conseil a découvert le résultat en même temps que les autres invités, parmi eux des professeurs qui apparaissent dans le film.

Kaori Kinoshita en tournage

Fruits de centaines d’heures de travail de contact, repérages et de tournages, les films offrent des immersions sensibles dans le quotidien de professeurs, éducateurs, paysans, artistes, étudiants, élèves, compagnons et jeunes qui ont accepté de se livrer, dans une large fresque qui met l’accent sur la résonance entre des vécus, des lieux, des paysages et des domaines centraux de l’activité humaine, chacun renouvelé à sa façon par les impulsions de Rudolf Steiner. Au-delà de l’identité des intervenants, c’est la profondeur de leur engagement qui rayonne de façon magistrale. Le rythme est comme ralenti par les gros plans des visages de ceux qui s’expriment, les vues larges sur des paysages, parfois somptueux, en contraste avec la fulgurance discrète des juxtapositions révélatrices. Un rythme puissant en résulte, expression de l’âme des situations.

Lors de cette Première, c’est le film sur la biodynamie qui a ouvert le bal, en commençant au centre de formation de Segré. Puis on suit les étudiants pendant leurs stages dans différents types d’agriculture : des fermes en biodynamie de deuxième génération, de petits collectifs de jeunes familles souvent issues de reconversions professionnelles, des éleveurs, des vignerons… On est immergé d’emblée dans la réalité de la terre, glèbe puissamment résistante et matrice des fécondités à venir. On a la joie de voir des personnes en quête de sens qui se soucient de la qualité et du bien-être du sol, des cultures, des animaux, des humains. L’axe est la constitution du domaine agricole, un champ de recherche concret vers une approche globale qui ne peut exclure la dimension sociale et même politique. Pourtant il ne s’agit pas d’idéaliser, et les difficultés s’expriment naturellement. Le travail est intense, les journées sont longues, les revenus pas toujours à la hauteur des risques et des responsabilités qu’engage nécessairement la vie. 

Le film sur la pédagogie Steiner-Waldorf commence à l’Institut Rudolf Steiner, centre de formation continue, puis nous amène dans différentes écoles où certains « étudiants » sont déjà en poste  : Verrières-le-Buisson, la Mhotte, Strasbourg. Les différentes étapes de la scolarisation sont captées par des scènes d’apprentissages, caractéristiques de l’âge concerné. Les images, l’intelligence des moments saisis, laissent une impression de vie jubilatoire. 

On voit de jeunes enfants apprendre à lire et écrire à la manière de la pédagogie Steiner. On suit de jeunes adolescents dans leur confrontation à des conditions de vie d’une autre époque lors d’une classe nature, ou encore des élèves découvrant leur capacité d’expression, en surmontant leur timidité lors d’un projet spectacle sur la chanson française. Les professeurs parlent avec enthousiasme de leur parcours et de leur démarche pédagogique. 

Le troisième film nous plonge d’abord dans l’univers des personnes handicapées et leurs accompagnants, dans des institutions de pédagogie spécialisée, notamment à Beubois (Alsace), Ruzière (Allier) et au Béal (Drôme). On découvre leur vie quotidienne de compagnons en communauté, aux travaux domestiques, à l’atelier de production, dans des loisirs encadrés tels que le chant choral ou la danse, en dialogue entre eux et avec l’éducateur. On découvre les éducateurs, leurs motivations, la richesse de leurs échanges avec les compagnons, la joie et la satisfaction que leur donne ce travail « qui a un sens ».

Suit une intense séquence sur La Clairière en Suisse, où des jeunes de 16 à 24 ans sont accueillis pendant un an, dans une démarche socio-thérapeutique. Le climat est vite tendu, les confrontations font partie du quotidien. On devine que le but est de permettre à ces jeunes d’être présents à leur propre vécu et ainsi de reprendre leur vie en main.

Dans les échanges, à la fin des trois projections, les réalisateurs ont été unanimement félicités. Certaines lacunes ont été mentionnées, des ajouts suggérés. Les réalisateurs ont apporté des éclairages sur les conditions et les contraintes des tournages notamment en lien avec le refus ou au contraire l’acceptation d’être filmé, la longueur des séquences (qui a évolué au cours du projet) et les coupures nécessaires. Le projet est en cours de finalisation. Les films sont destinés à des festivals, des projections locales, en présence des réalisateurs et de protagonistes et à la diffusion gratuite en ligne. Une projection du film sur la pédagogie a eu lieu à la foire ECOBIO d’Alsace, et d’autres sont déjà prévues, dont une à Bourbon l’Archambault. La diffusion des films est maintenant à développer et nous remercions par avance toute personne voyant une occasion intéressante de bien vouloir s’adresser aux réalisateurs : alainetkaori@gmail.com.

Il nous reste encore à découvrir le quatrième film, qui traite des formations artistiques.

Revenons sur ce qui a été la motivation du conseil de la Fondation pour se lancer dans cette aventure de révélation des vécus par l’image, projet délicat dans le contexte actuel de suspicion et d’attaques que subissent les initiatives en lien avec l’anthroposophie. Grâce à son activité de distribution d’aides à la formation, la Fondation Paul Coroze est témoin des difficultés que rencontrent certaines formations du fait d’un renouvellement trop faible des promotions d’étudiants. Face à cette évidence, le conseil de la Fondation a souhaité contribuer à une meilleure perception de la réalité offerte par les initiatives anthroposophiques. En choisissant Kaori Kinoshita et Alain-Michel Della Negra, cinéastes de talent et de confiance, nous pouvions nous en remettre à leur perception. Nous avons rapidement validé leur intention de faire un pur témoignage sans visée didactique. 

Le budget initial de 50 000 € est encore en évolution. La Fondation avait lancé des appels à dons, puis une campagne de financement participatif à l’intention des particuliers, qui est toujours ouverte. Nous remercions tous celles et ceux qui ont déjà soutenu le projet, y compris par leur soutien moral. Nous remercions tout particulièrement Arcadie, entreprise basée dans le Gard, la Humanus-Stiftung, une fondation anthroposophique bâloise, et la Software AG-Stiftung, une fondation allemande, pour leur soutien financier important. Le partenariat avec la Société anthroposophique en France (SAF) a été très précieux tant pour la réflexion sur la nature du projet que pour la promotion de la Première. Nous remercions vivement Louis Defèche qui a dès le départ coporté le projet et fait le lien avec le comité de la Société anthroposophique en France.

François Lusseyran et Jonas Lismont

Première : Prendre soin de l’humain et de la Terre

Notre série de films documentaires est en fin de montage et trois des quatre films seront projetés pour la première fois le samedi 10 mai 2025 de 9h à 13h au cinéma L’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris. Vous êtes les bienvenus à cet événement, avec vos familles ou amis ! L’entrée est gratuite, mais sur réservation, car les places sont limitées. La pause sera offerte.
Réserver :
https://www.anthroposophie.fr/event-details/prendre-soin-de-lhumain-et-de-la-terre

Remerciements d’étudiants

 

Un très grand merci Maryse pour ce soutien précieux qui va donner un peu de sérénité pour accomplir ce travail. Nous essaierons d’honorer ce don.

Deux eurythmistes pour les stages d’Eurythmie pédagogique

 

Merci beaucoup Maryse et merci à la Fondation… c’est une aide incroyable ! Ça arrive au bon moment et pour plus de sérénité pour notre spectacle.

Voiles et Compagnie

 

Extraordinaire !! Un très grand merci pour votre temps, vous ne savez pas à quel point je tiens à cette formation.

Lazare S. – Foyer Michaël

 

Je voudrais remercier la Fondation Paul Coroze pour cette incroyable nouvelle !! Merci beaucoup pour ce grand soutien dans mon année de formation au Foyer Michaël. Vous n’imaginez pas combien c’est important pour moi !!

Lirit F. – Foyer Michaël

 

Je suis pleine de gratitude et si heureuse de pouvoir enfin faire la formation au Foyer !!

Fleur L. – Foyer Michaël

 

Je souhaite commencer par vous remercier profondément pour l’aide précieuse que vous m’avez accordée sous forme de bourse l’année dernière. Grâce à votre soutien, j’ai pu passer une année exceptionnelle au Foyer Michaël, qui m’a permis de me développer et de grandir au moment où j’en avais le plus besoin. Les moments vécus, les amitiés tissées et tout ce que j’ai appris dans les cours sont des éléments essentiels qui, j’en suis certaine, enrichiront mon avenir.

Il était très important pour moi de pouvoir réaliser cette formation de pédagogie curative. Merci pour votre aide, votre soutien, votre gentillesse et merci à la Fondation Paul Coroze.

Laëtitia L. – Foyer Michaël, puis ESEIS (pédagogie curative)

 

Je me permets de vous contacter après avoir eu connaissance de votre Fondation par l’équipe qui enregistrait une vidéo pour vous à notre école cette semaine. Je l’ai trouvée très intéressante et j’apprécie vraiment ce que vous faites pour soutenir les arts et la communauté anthroposophique.

Elisa C. – Visual Art School Basel

 

Bâtiment d’accueil et salle de cours du Foyer Michaël

Mue du Foyer Michaël

Malgré les témoignages très positifs des étudiants, le Foyer Michaël n’a pas pu ouvrir, faute de candidatures suffisantes, une nouvelle année cet automne. « Les lignes directrices du Foyer Michaël doivent être régénérées afin de permettre l’émergence de nouveaux projets artistiques et pédagogiques, actuellement en gestation au sein de l’équipe. Cette nouvelle flamme du Foyer sera entourée par d’autres activités sur le lieu telles que : des résidences artistiques, des groupes de recherche, des stages, des séminaires, des spectacles, des séjours de ressourcement… »

(extrait du courriel du Foyer Michaël du 19/11/2024)

 

Témoignage de Joris Carré

Depuis que je suis enfant, je suis passionné par le théâtre. Le pouvoir des mots. Cette rencontre si forte et pour autant si intime avec le public. Depuis mes douze ans, j’ai toujours su ce que je voulais faire plus tard : comédien.

Joris Carré, photo : Philippe Hanula, 2024

Mais vient alors la question suivante : Comment me former ? Où me former ? Il y a tellement d’écoles et de cursus différents qu’il faut presque faire un choix sans vraiment trop savoir où l’on met les pieds. Alors quand en 2012, je découvre par hasard la formation Actéon le temps d’un stage d’été, ma question trouve sa réponse. C’est ici que je veux me former.

Je découvre alors la Fondation Paul Coroze qui soutient cette formation. Je suis tout de suite surpris par l’importance de la confiance de la Fondation, d’humain à humain, pour me soutenir tout au long des trois années de ma formation à Actéon. J’explique où j’en suis, quels sont mes besoins et la Fondation écoute et m’accompagne à chaque fois.

Au bout de mes trois ans de formation, je me lance dans ma carrière de comédien. Je commence à écrire mes premières pièces de théâtre, à jouer dans des spectacles, en France, en Suisse, en Pologne. Ce sont des années riches et intenses où il faut savoir s’accrocher pour exister dans ce métier.

En parallèle, je ressens le besoin de continuer à me former, à développer mes connaissances et mes outils anthroposophiques dans le domaine artistique. Je commence alors une formation autour de la sculpture. C’est un élément fondateur de mon parcours puisque j’y découvre de nouveaux outils dont je me sers toujours dans mon approche de la scène et de l’écriture.

Encore une fois, la Fondation me soutient avec des prêts. Surtout, elle ne m’impose pas un remboursement exigeant et trop rapide. Elle me laisse consciemment et toujours en confiance mettre en place un plan de remboursement.

Joris Carré, photo : Andréa Prévoyance

Muni de ces nouveaux outils et d’une plus grande expérience, je crée en 2021 ma propre compagnie de théâtre : la « Compagnie du Grand Large ». Orientée autour du travail du conte et de l’imagination. Pour enfants ou pour adultes. Je commence alors enfin à agir plus intensément dans le monde, menant à bien de nombreux projets. La création d’un Festival de l’Avent où chaque jour en décembre, jusqu’au réveillon, je joue un conte dans une école ou une structure différente. Je monte des spectacles, des jeux grandeur nature.

La « Compagnie du Grand Large » prend une nouvelle dimension en 2024. Je crée mon plus gros spectacle à ce jour : Il était un cœur, où je raconte un épisode de ma biographie sous la forme d’une légende, d’un conte. Ce spectacle est le fruit d’un an et demi de préparation avec une quinzaine d’intervenants pour m’accompagner, costumière, accessoiriste, scénographe, musicien, chorégraphe, conteur…

Ce spectacle m’inspire aussi pour mettre en place mes premiers stages en 2025 autour du conte et de la biographie. Dans ces stages, je proposerai de venir explorer sa vie et la raconter sous la forme d’un conte. Ces stages auront lieu en mars prochain en Suisse et en avril en France.

Je continuerai aussi à développer ma compagnie et le spectacle Il était un cœur. Je serai en juillet 2025 au Festival d’Avignon pour présenter le spectacle aux professionnels et au public. J’organise à cet effet en décembre une campagne de soutien sur le site HelloAsso pour récolter des fonds.

Encore merci à la Fondation pour le soutien depuis déjà tant d’années et au plaisir de partager avec vous la suite de mes aventures théâtrales !

Joris Carré

 

In memoriam

Micheline Dirand
(11 juillet 1938 – 5 avril 2024)

Micheline et Jean-Marie Dirand (14 septembre 1945 – 10 janvier 2020) furent membres de la Société anthroposophique, depuis les années 50 pour Micheline et 70 pour Jean-Marie. C’est l’anthroposophie qui les a réunis. Depuis l’âge de 16 ans, de 1954 à 1966, Micheline a été la nurse des enfants des familles Payot, Barbotin et Staikovski. Elle a eu aussi dans cette période une activité de professeure de couture et de travaux manuels à l’école Perceval. En 1966, elle est devenue puéricultrice à la crèche municipale de Neuilly jusqu’à sa retraite en 1998. Quant à Jean- Marie, il eut une belle carrière au service de l’homéopathie et de la naturopathie, particulièrement au sein des laboratoires Weleda et Gifrer.

C’est par la compréhension qu’ils avaient de la loi sociale fondamentale décrite par Rudolf Steiner que Micheline et Jean-Marie ont fait don de leurs biens immobiliers à la Fondation Paul Coroze, qui par son action vient soutenir la jeunesse dans ses aspirations les plus profondes, aspirations auxquelles ils étaient tous deux attentifs. Je ne crois pas trahir leurs mémoires en disant que le fruit du travail de leurs deux vies se transforme en actions, sans doute modestes, mais résolument spirituelles, libres et tournées vers la jeunesse. Micheline et Jean- Marie cultivaient aussi le souvenir des morts de la Première Guerre mondiale à travers l’Oeuvre des Bornes de Terre sacrée initiée par le sculpteur Gaston Deblaize.

Ils sont des membres fondateurs de l’Association d’Entraide Libre (AEL), dans la forme qu’elle a prise en 1989, et des membres actifs, y ayant exercé à certaines périodes les fonctions électives de base nécessaires à la vie de toute association. L’AEL, s’est donné le but « de mettre les apports pécuniaires réunis par ses membres (sur la base d’une compréhension de la « loi sociale fondamentale » décrite par Rudolf Steiner) à disposition de tous groupements exerçant une activité culturelle, pédagogique, artistique, scientifique tendant à favoriser un développement spirituel libre des membres de ces groupements ». C’est ainsi que l’AEL fait des dons pécuniaires, en fonction de ses moyens, aux « initiatives » collectives ou individuelles dont elle estime qu’elles œuvrent conformément à ses buts.

Régis Simonin

 

Nicole Lafferrière
(1er décembre 1928 – 13 août 2024)

Bibliothécaire de métier, elle a fait bénéficier, à partir de sa retraite en 1988 et, à la suite de l’arrivée d’un don très important de livres, la bibliothèque de la Société anthroposophique de son savoir-faire, en lui donnant sa structure actuelle et en la gérant pendant des décennies.

Elle se sentait la mission d’être là au siège, à la bibliothèque, pour accueillir les « âmes en recherche ». Elle montra, jusqu’à sa dernière année de vie, un intérêt infatigable pour les activités anthroposophiques, en participant aux conférences, aux réunions d’étude et autres. Elle affectionnait aussi certaines salles de théâtre qu’elle fréquentait assidûment. Elle était une fidèle donatrice de la Fondation Paul Coroze et du Foyer Michaël jusqu’à un âge très avancé.

 

« Lorsqu’on a pressenti rien qu’une fois l’immensité de l’aventure humaine, on peut se demander quelle force nous retient dans l’étroit. Quelle force est là qui fait que nous poursuivons quand même la route… »

Andrée Chedid – Terre et poésie

Marie-Amélie Weulersse
(5 août 1941 – 4 septembre 2024)

Après une enfance marquée par la guerre, Marie-Amélie se passionna pour la littérature. Ses quatre enfants fréquentèrent l’école Steiner-Waldorf. Ces dernières décennies elle s’exprima par la peinture et se lia profondément à la poésie d’Andrée Chedid. Marie-Amélie fut une donatrice de longue date de la Fondation et du Foyer Michaël.

Jean-Pierre Couty
(15 juillet 1927 – 15 septembre 2024)

Jean-Pierre Couty est décédé de façon inattendue à l’âge de 97 ans. Il entretenait, jusqu’à ses derniers jours, un remarquable intérêt pour le monde. Plus jeune, il avait parcouru de nombreux lieux et pays, réalisant après chaque
voyage des albums détaillés de photos, dépliants, récits, comme autant de pierres miliaires rappelant à la mémoire au fil du temps différentes cultures du passé et du présent, autant de marques d’humanité. D’autres albums rassemblaient, en des centaines de photographies, l’histoire familiale depuis le XIXe siècle, et d’autres encore, année après année, les événements des jours qui passent.

Malgré une surdité qui était devenue gênante, il a continué de prendre des cours (eurythmie, peinture) jusqu’à peu de temps avant son décès. Jean-Pierre a fait bénéficier la Fondation du produit d’une assurance-vie.

Bref rapport annuel 2023-2024

Du fait de la nouvelle périodicité de l’exercice comptable mise en place courant 2023, nous renonçons aux comparaisons habituelles avec de précédents exercices.

Pendant le nouvel exercice allant du 01/09/2023 au 31/08/2024, 78 345 € de bourses ont été versés à 46 étudiants. Des prêts ont été accordés pour 25 700 €, à 29 étudiants. En tout 55 étudiants ont été aidés, une étudiante ayant participé à deux formations. La Fondation a aussi soutenu 5 projets de formation ou à caractère artistique, pour un total de 5 420 €.

Les dons au siège

Avec un total de 56 687 €, contre 64 981 € en 2022, les dons versés au siège ont encore baissé, de même que le nombre de donateurs, qui passe de 139 à 132, dont 127 donateurs particuliers, 4 associations et 1 entreprise. Les dons destinés au Foyer ont représenté 2 300 €, ceux pour le film documentaire 5 210 €. Le Foyer Michaël a quant à lui reçu 10 775 € de dons directs. Ces chiffrent n’incluent pas les subventions reçues d’institutions.

Nous remercions très chaleureusement tous nos donateurs pour leur soutien à l’action de la Fondation.

Rencontre ENDA février 2024 Amsterdam

François Lusseyran et Évelyne Guilloto se sont rendus les 1er et 2 février 2024 à la rencontre de l’ENDA (European Network for Development and Aid on an anthroposophical basis). La rencontre avait lieu dans les locaux de la Fondation Iona Stichting au bord du Herengracht (canal des Seigneurs). Les échanges avec les responsables d’autres fondations œuvrant à l’échelle internationale, principalement pour le développement de la pédagogie Steiner-Waldorf, nous ont permis de percevoir une nouvelle fois le dynamisme des impulsions et réalisations anthroposophiques dans des pays à faibles moyens, grâce au soutien financier et la collaboration de formateurs compétents.

François Lusseyran et Évelyne Guilloto à Amsterdam, février 2024

Il est stimulant pour notre Fondation, dont le rayon d’action est limité statutairement à la France, de percevoir cette expansion à l’échelle de la planète.

Le conseil

Au 31 août 2024, les administrateurs personnes physiques de la Fondation Paul Coroze étaient François Lusseyran (président), Maryse Rouzès (vice-présidente), Jean Steinacher (trésorier), Évelyne Guilloto (secrétaire), Jonas Lismont et Vivien della Negra. Le travail bénévole des membres du conseil a été valorisé à 81 000 €.

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Bruno Denis (1934 – 2024)

Bruno Denis en 1959

Bruno Denis (1er novembre 1934 – 31 août 2024) fut diplômé de l’École Centrale de Paris en 1959. Il épouse en 1961 Marie Gervais de Rouville, de famille protestante comme lui. Ils auront quatre enfants. Il rejoint en 1962 l’entreprise textile familiale à Fontaine-Daniel, Toiles de Mayenne, qu’il dirigera une trentaine d’années à partir de 1971. En même temps, de 1977 à 2008, il fut maire de sa commune, Saint-Georges-Buttavent.

Bruno Denis a rejoint le conseil de la Fondation Paul Coroze en 1984. De 1991 à 2002, il y a exercé les fonctions de trésorier adjoint (1991-2002), puis de trésorier (2003 à 2013). Pendant ce temps il avait développé lui-même un logiciel comptable pour la Fondation. Il resta membre du conseil jusqu’en avril 2022, avec une interruption de fin 2014 à 2019, et membre de la Commission bourses et prêts jusqu’à ses

derniers jours. De 2001 à 2013, il a aussi été trésorier de la Société anthroposophique en France.

La collaboration de Bruno fut très précieuse à François Jordan. Combien de fois n’avons-nous pas entendu, lorsque François égrenait les travaux des jours à son bureau : « Vendredi : Bruno vient faire les comptes ! »

Bruno Denis apportait au conseil un réalisme pratique joint à un profond idéal spirituel ancré dans l’anthroposophique.

Bruno Denis en 2023

Trois personnes de notre conseil ont pu assister à ses obsèques, célébrées dans la petite chapelle catholique désacralisée de Fontaine- Daniel que son père Jean Denis, lui-même protestant, avait fait construire pour les ouvriers de l’entreprise familiale. Il régnait une ambiance de solennité et de simplicité, à l’image de la personnalité terrestre et spirituelle de Bruno qui œuvra à nos côtés pendant quatre décennies.

Bruno comptait aussi parmi les généreux donateurs de notre Fondation.