J’étais à un moment dans ma vie où je ne savais que faire – j’étais comme perdue. Et puis, une formation s’est présentée à moi, un master en éducation Waldorf, à Stuttgart, là où Steiner s’est adressé aux premiers enseignants, dans la première des nombreuses écoles qui ont suivi. J’ai dit oui, de tout mon être, à ce chemin. Une grande porte s’est ouverte à moi et je me sentais portée par une vague. Très vite, de l’aide et du soutien sont venus à moi. Notamment, la Fondation Paul Coroze m’a soutenue financièrement dans la réalisation de cette envie qui, depuis ma jeunesse, était de travailler avec des enfants tout en faisant de ma vie un chemin de pratique spirituelle.
Steiner disait que chaque enseignant doit réveiller en lui ses capacités créatives endormies, et, au travers de la formation, j’ai vu cela éclore. Mes journées étaient remplies d’étude de textes, de chant, d’eurythmie, de peinture, de discussions engagées, de partage, de liens, d’apprentissage, de poésie, de beauté… Le tout avec un groupe international, de beaucoup de nationalités différentes. Cela rendait l’expérience encore plus riche et nous amenait à nous pencher sur la question de comment travailler avec les idées et principes de l’éducation Waldorf dans le reste du monde sans imposer une culture. Notre réponse fut : l’adaptation !
Me voilà formée, remplie d’énergie et engagée dans le monde pour offrir ce réel cadeau d’éducation aux petits êtres qui séjournent sur terre tout en continuant d’évoluer moi-même.
J’ai un poste en vue en Écosse.
Je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux qui permettent à des jeunes, comme moi, de choisir une formation anthroposophique. Merci !
Image 1 : Yasmine Khan, crédit photo Christopher Latini. Image 2 : Image Yasmine Khan et Hannes Wegener, crédit photo Yasmine Khan