Micheline Dirand
(11 juillet 1938 – 5 avril 2024)
Micheline et Jean-Marie Dirand (14 septembre 1945 – 10 janvier 2020) furent membres de la Société anthroposophique, depuis les années 50 pour Micheline et 70 pour Jean-Marie. C’est l’anthroposophie qui les a réunis. Depuis l’âge de 16 ans, de 1954 à 1966, Micheline a été la nurse des enfants des familles Payot, Barbotin et Staikovski. Elle a eu aussi dans cette période une activité de professeure de couture et de travaux manuels à l’école Perceval. En 1966, elle est devenue puéricultrice à la crèche municipale de Neuilly jusqu’à sa retraite en 1998. Quant à Jean- Marie, il eut une belle carrière au service de l’homéopathie et de la naturopathie, particulièrement au sein des laboratoires Weleda et Gifrer.
C’est par la compréhension qu’ils avaient de la loi sociale fondamentale décrite par Rudolf Steiner que Micheline et Jean-Marie ont fait don de leurs biens immobiliers à la Fondation Paul Coroze, qui par son action vient soutenir la jeunesse dans ses aspirations les plus profondes, aspirations auxquelles ils étaient tous deux attentifs. Je ne crois pas trahir leurs mémoires en disant que le fruit du travail de leurs deux vies se transforme en actions, sans doute modestes, mais résolument spirituelles, libres et tournées vers la jeunesse. Micheline et Jean- Marie cultivaient aussi le souvenir des morts de la Première Guerre mondiale à travers l’Oeuvre des Bornes de Terre sacrée initiée par le sculpteur Gaston Deblaize.
Ils sont des membres fondateurs de l’Association d’Entraide Libre (AEL), dans la forme qu’elle a prise en 1989, et des membres actifs, y ayant exercé à certaines périodes les fonctions électives de base nécessaires à la vie de toute association. L’AEL, s’est donné le but « de mettre les apports pécuniaires réunis par ses membres (sur la base d’une compréhension de la « loi sociale fondamentale » décrite par Rudolf Steiner) à disposition de tous groupements exerçant une activité culturelle, pédagogique, artistique, scientifique tendant à favoriser un développement spirituel libre des membres de ces groupements ». C’est ainsi que l’AEL fait des dons pécuniaires, en fonction de ses moyens, aux « initiatives » collectives ou individuelles dont elle estime qu’elles œuvrent conformément à ses buts.
Régis Simonin
Nicole Lafferrière
(1er décembre 1928 – 13 août 2024)
Bibliothécaire de métier, elle a fait bénéficier, à partir de sa retraite en 1988 et, à la suite de l’arrivée d’un don très important de livres, la bibliothèque de la Société anthroposophique de son savoir-faire, en lui donnant sa structure actuelle et en la gérant pendant des décennies.
Elle se sentait la mission d’être là au siège, à la bibliothèque, pour accueillir les « âmes en recherche ». Elle montra, jusqu’à sa dernière année de vie, un intérêt infatigable pour les activités anthroposophiques, en participant aux conférences, aux réunions d’étude et autres. Elle affectionnait aussi certaines salles de théâtre qu’elle fréquentait assidûment. Elle était une fidèle donatrice de la Fondation Paul Coroze et du Foyer Michaël jusqu’à un âge très avancé.
« Lorsqu’on a pressenti rien qu’une fois l’immensité de l’aventure humaine, on peut se demander quelle force nous retient dans l’étroit. Quelle force est là qui fait que nous poursuivons quand même la route… »
Andrée Chedid – Terre et poésie
Marie-Amélie Weulersse
(5 août 1941 – 4 septembre 2024)
Après une enfance marquée par la guerre, Marie-Amélie se passionna pour la littérature. Ses quatre enfants fréquentèrent l’école Steiner-Waldorf. Ces dernières décennies elle s’exprima par la peinture et se lia profondément à la poésie d’Andrée Chedid. Marie-Amélie fut une donatrice de longue date de la Fondation et du Foyer Michaël.
Jean-Pierre Couty
(15 juillet 1927 – 15 septembre 2024)
Jean-Pierre Couty est décédé de façon inattendue à l’âge de 97 ans. Il entretenait, jusqu’à ses derniers jours, un remarquable intérêt pour le monde. Plus jeune, il avait parcouru de nombreux lieux et pays, réalisant après chaque
voyage des albums détaillés de photos, dépliants, récits, comme autant de pierres miliaires rappelant à la mémoire au fil du temps différentes cultures du passé et du présent, autant de marques d’humanité. D’autres albums rassemblaient, en des centaines de photographies, l’histoire familiale depuis le XIXe siècle, et d’autres encore, année après année, les événements des jours qui passent.
Malgré une surdité qui était devenue gênante, il a continué de prendre des cours (eurythmie, peinture) jusqu’à peu de temps avant son décès. Jean-Pierre a fait bénéficier la Fondation du produit d’une assurance-vie.